Lors de notre premier voyage au Maroc ma sœur et moi avions respectivement 9 et 11 ans, cela remonte à 2003. Très rapidement nos parents sont tombés amoureux de ce pays et ont souhaité avoir leur propre maison à Marrakech, pour y passer leurs vieux jours, mais aussi pour s’y rendre régulièrement en vacances, avec nous ou leurs amis. 

Mais tout n’a pas été un long fleuve tranquille entre temps. 2 projets dans des lotissements de la Palmeraie tombent à l’eau l’un après l’autre, tous deux pour des raisons différentes. Lors du séjour où nous apprenons la fin du deuxième, nous recevons un appel, cette fois non pas pour payer un projet avec un plan déjà fait, mais pour acheter un terrain. 

Un grand terrain

Nous montons dans la voiture de ce promoteur qui nous décrit un immense terrain, un peu en périphérie de Marrakech. Les minutes du trajet sont longues, comparées à la proximité de la Palmeraie et nous voyons l’Atlas se rapprocher de plus en plus avec pour seule indication « c’est juste là ».

Puis nous arrivons sur un terrain. Grand oui ça il l’est. Mais difficile de savoir combien puisque rien n’est installé pour le distinguer entre l’autre terre rouge ou les autres cailloux. Ma sœur et moi, sous les indications du promoteur, jouons les piquets de bordure pour permettre à nos parents de visualiser les 3 hectares. Il y aura beaucoup à faire, déjà pour niveler un peu le terrain, ensuite pour l’habiller d’arbres et de verdures. 

Et au final, il y aura eu encore beaucoup plus à faire…

Le terrain de 3 hectares avec 1 seule villa pour la famille se transforme en un terrain pour 3 villas. Une familiale en hauteur et les 2 autres en contrebas qui partageront une grande piscine de 15m par 15m. Les travaux prennent leur temps, surtout avec le gros changement effectué sur les plans d’origine. De voyage sur place régulièrement pour constater l’avancée des travaux, nous finissons par avoir envie d’un logement sur place à nous plutôt que des chambres d’hôtel. Un riad contemporain presque terminé est en vente, parfait c’est le style que mes parents recherchent.

D’où vient « ROCANA »

Il sera nommé « ROCANA » par mon père Christian, pour ROmain, CAmille, NAthalie, nos prénoms à nous 3. Le riad a aussi été acquis pour être à la location. D’abord utilisés par nos amis, nous nous rendons compte que le concept de riad privé avec piscine fonctionne. Vient alors l’idée de mettre les 2 villas en contrebas elles aussi en location quand elles seront terminées. Différents retards font qu’une seule des deux villas est prête et il faudra attendre 2018 pour qu’elles soient toutes les 2 opérationnelles et le terrain suffisamment aménagé pour accueillir des clients. Les 2 villas sont appelées Dar Lemon pour celle proche des citronniers et Dar Palm pour celle plus proche des palmiers. 

Depuis, nos biens ont été mis sous la société Rocanawa. Le « WA » est pour WAfi, d’abord maître d’œuvre du promoteur qui nous a présenté le terrain il reprendra plus tard le projet à sa place et sans lui nous serions encore bloqués dans des labyrinthes administratifs difficiles de décodés de l’étranger. Wafi devient notre relais de confiance absolue sur place, pour ce qui concerne le chantier oui, mais aussi pour le recrutement du personnel, sa formation, l’accueil des clients et le règlement des petits soucis du quotidien que rencontrent nos biens. 

Un concept familial avant tout

Le choix est fait de conserver l’aspect familial dans le personnel marocain également. Wafi engage des personnes qu’il connait, des voisins, ou des recommandations de ses amis. Nous n’avons pas la prétention d’être un hôtel de luxe et je préfère échanger avec les clients avant que ceux-ci ne réservent les villas Dar Lemon & Dar Palm ou le Riad Rocana, ce qui explique notre absence sur booking.com. Mais le personnel que vos rencontrerez a été formé par Rocana Marrakech et c’est une valeur qui nous tient à cœur. Nous savons que nous pouvons leur faire confiance et que nous vous laissons entre de bonnes mains. 

Avec le Riad de plus en plus actif, Wafi engage également Abdelatiff pour superviser le personnel sur place. Abdelatiff étant le propre grand frère de Wafi. Si vous vous rendez aux villas vous le verrez sûrement le matin vous amener le petit-déjeuner. 

Nous avançons comme ceci. Au fil des rencontres nous intégrons des personnes supplémentaires au projet. L’objectif est de recruter à temps plein une cuisinière pour Dar Lemon & Dar Palm, cette personne pourrait être la sœur d’Ibtissem, notre gouvernante au Riad Rocana. Ibtissem a commencé sa formation pour lui transmettre ce que nous voulons comme accueil pour les clients. 

Notre dernière rencontre en date est Karim, le taxi que nous recommandons fortement. Il ne fait pas partie de nos employés, mais nous avons été charmés par sa façon de recevoir les clients, sa disponibilité et sa volonté de bien faire. Il connaît les excursions que nous proposons puisqu’il les pratiquait déjà avant que nous ne travaillions avec lui.

 

Romain